Texte publié par Carnet des simplicitaires,le 20 mai 2019
dans leNous sommes à un moment où les divers gouvernements supérieurs sont à mettre la dernière main à leur programme environnemental. Que ce soit le gouvernement de la Coalition Avenir Québec par la voie de son ministre de l’environnement Benoît Charette, les différents partis fédéraux : les libéraux, les conservateurs, le Nouveau Parti Démocratique, le Parti Vert ou le Bloc Québécois tous vont nous présenter sous peu leur plan en ce qui a trait à l’environnement.
Ceci s’inscrit dans un contexte où une pression a été bâtie par les étudiants par leurs marches du vendredi après-midi de mars, avril et mai, les manifestations du 22 avril lors du Jour de la Terre, ou celle de « l’environnement s’invite au parlement », sans compter les actions printanières entourant « Le Pacte pour la Transition ».
Le moment est donc tout choisi pour présenter des idées susceptibles d’inspirer les programmes environnementaux des divers partis politiques.
Taxes : Les écotaxes, appelées aussi « bonus-malus », sont des taxes ajoutées aux produits délétères pour l’environnement et réduites sur des produits doux pour l’environnement. On pourrait par exemple taxer davantage les gros véhicules énergivores et toutes sortes de produits motorisés tels les motoneiges, quad, moto-marines, véhicules de course, motos à 2 ou 3 roues, et réduire les taxes sur les petites autos, les véhicules électriques et les bicyclettes. Taxer le kérosène utilisé par les avions qui ne l’est pas depuis 1944. Taxer les publipostages et les publisacs alors qu’ils sont une charge pour la gestion des matières résiduelles. Utiliser la taxation pour lutter contre l’obsolescence programmée. Taxer la publicité et verser les revenus au Fond Vert.
Promotion de la réduction de la consommation : Les gouvernements pourraient se faire les champions de la réduction de la taille des maisons et des véhicules, d’une diminution de la consommation de viande, de l’utilisation des avions et des bateaux de croisières. Faire la promotion de l’achat d’objets dans leur forme usagée, du tourisme de proximité, du végétarisme, etc.
Réduire l’étalement urbain et optimiser les transports : mettre en place des politiques et des programmes permettant, en particulier aux jeunes couples, d’adopter la vie en ville et pour tous, de faire du covoiturage, du télétravail, de prendre les transports en commun et d’opter pour les transports actifs. Ne plus investir dans des autoroutes. Électrifier les transports.
Ne plus investir dans le carbone : Ceci signifie de ne plus subventionner l’industrie pétrolière et gazière, éliminer les projets de gazoducs, oléoducs et toutes les initiatives d’exploration et d’exploitation pétrolières et gazières. On nous dit souvent que le pétrole est là pour durer alors qu’on planifie d’éliminer les autos à gazoline en 2050 soit dans à peine 30 ans. Les infrastructures pétrolières sont quant à elles construites pour un espérance de vie de 75 à 100 ans.
Partager plus équitablement la richesse : Réduite la rémunération des hauts dirigeants et accroître les revenus des plus pauvres. Encourager les économies plutôt que l’endettement et le crédit.
Certains trouveront peut-être quelques recommandations radicales parmi celles présentées ici. Il faut cependant les considérer dans un contexte où nous n’avons plus le temps de tergiverser. C’est le temps de passer à l’action. Notre avenir à tous en dépend.
Pascal Grenier
*Crédits photo: Gaiapresse https://www.gaiapresse.ca/2019/03/manifestations-pour-le-climat/